Archives pour la catégorie ROMAN


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Clotho, CONSEIL…

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Ce petit carnet relu, debout devant la fenêtre de notre chambre, je le rangeai au fond d’un tiroir et me dirigeai vers la salle de bain afin de me décontracter sous une douche.
16 heures. J’avais une demi-heure pour me préparer aller chercher les enfants et les ramener avant de repartir à la ville pour :
mon premier conseil de classe au collège.

Un peu inquiète, aucune information précise ne m’avait été donnée sur le déroulement de la réunion, je démarrai.
Madame Corot, que j’avais appelée le matin même m’avait simplement dit que le principale ou le sous-directeur dirigeait la séance au cours de laquelle les professeurs devaient évoquer cas par cas TOUS  les dossiers des élèves.
Nous devions chaque fois donner notre avis.

Le parking du collège, pour une fois, était vide.
Je stoppai le moteur, regardai la pendulette du tableau de bord.
17h15 j’avais cinq minutes pour grimper les 200 mètres me séparant de l’entrée.
Personne dans le hall. Etais-je en retard ?
La concierge sortit de son box vitré, me demanda si je venais pour la réunion, m’informa que j’étais la première, m’indiqua le chemin :
« premier étage à droite, salle 104″
Je remerciai et montai sans me presser.
Dans l’obscurité j’attendis presque une dizaine de minutes, soudain troublées par les éclats de vois d’un groupe.

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Clotho, CRISE

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Clotho, CRISE dans ROMAN

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Vendredi 15 décembre

Suis allée à la réunion de coordination départementale.
Convocation : 20h30.
Trente personnes arrivées à 21h début de la réunion.
Commentaires des élections :
l’an dernier avaient 155 votes favorables ; cette année 110,
soit une perte de 45 voix (presque un parent sur trois).
Motifs retenus : manque d’argent pour régler les cotisations à cause de la crise (je n’y crois pas), et, un reproche de politisation (là suis OK).

Temps écoulé :
3/4 sur les différentes compositions des bureaux pour les réunions départementales ;
1/4 sur les problèmes scolaires.

Ai osé affirmer que je n’approuve pas l’ordre d’interdire les leçons particulières : les parents contraints de jouer les répétiteurs ou d’en faire donner ne le font pas par plaisir…et ils sont encore libres !

Sur la question du samedi ou du mercredi travaillé :
ai proclamé être d’accord avec eux pour deux jours consécutifs non travaillés en fin de semaine mais simultanément à un étalement des programmes sur plus de semaines (leurs yeux !).

De plus pas du tout apprécié, mais en silence, que des enseignants ou leur conjoint, prétendent que les instituteurs sont consciencieux et dévoués alors que les profs ne se soucient pas des élèves.

Dieu quelle mentalité entre eux !

Enfin, n’ai pas pu me retenir de m’esclaffer
« A part cela vous ne faites pas de politique ! »
quand pour le choix de la ville du prochain congrès régional le président départemental a annoncé triomphant avoir retenu la ville de Vadonc parce que c’était le fief d’un ministre de l’opposition…

Cette ambiance négative, mi-lutte des classes, mi-jalousies internes ne me plaît pas !
Je vais essayer de me désengager en douceur afin de commencer la nouvelle année sous de meilleurs auspices…

22 décembre

Viens de saisir le premier prétexte pour démissionner de la FEDE.
Refus de répondre à un questionnaire précis et personnel me concernant pour fichage à la préfecture paraît-il…

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Clotho, COLLEGUES

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Les enfants embrassés après le « couvre-feu » de fin de semaine, tandis que leur père bricolait dans le garage, je repris mon carnet pour ajouter une note sur le jour des élections.

PS:  En fin de période le principal du collège participa au vote, il avait un enfant en primaire.
Il a paru surpris de ma présence.
Pour ma part n’ai pas apprécié les médisances lancées dans son dos par les directeurs de la maternelle et du primaire…
Entre collègues…quelle mentalité !
Et c’est avec cet esprit-là que l’on juge nos petits !

Lundi 21 novembre
Appel de Mme Corot pour m’informer des résultats des élections La FEDE 5 sièges, l’Orga 1.

Vendredi 8 décembre
Pas allée : ordre du jour le loto.
Cadet avec de la fièvre et 30km  seule, de nuit, traversant une forêt et sous orage…

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Clotho, CARNET

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Samedi 19 novembre

Suis allée voter avant 11h30 pour aider un peu à la permanence.
Fait connaissance de l’épouse du président, un de plus !
Encore une mère d’élève qui a un enfant génial et se plaint d’un prof sévère.
Moi je trouve qu’un prof sévère, s’il est juste, ce n’est pas grave : toute la classe est traitée de la même manière.

C’est plus ennuyeux un enseignant trop cool mais qui a des préférences…

De plus elle adhère à cette association parce que lorsqu’elle était petite les maîtres chouchoutaient les enfants de « notables » et qu’elle n’en était pas…
Désagréable ce relent de lutte des classes…

Moi non plus mes parents n’étaient pas des notables.
On n’en meurt pas !

D’ailleurs qu’est-ce que cela veut dire de nos jours dans une société qui se dit démocratique et lucide ?
Notable fait partie des étiquette du niveau mental et spirituel d’une société du niveau de première année de maternelle…

Les intellectuels n’ont-ils pas de plus que les autres
qu’ils savent nommer, cataloguer et hiérarchiser l
leurs, nos, ignorances ?

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Clotho, REUNION

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Jeudi 17 novembre.

Ai rencontré Mme Fabien à la réunion instits-parents.
A proposé que l’on parle aux élèves d’un livre sur la politique expliquée aux enfants.
Ai dit pas O.K.
Les enfants de 9 ans viennent à l’école pour apprendre les bases des mathématiques, de la grammaire et du vocabulaire…

Bref échange d’idées assez sec.
« Avec ma fille il n’y a aucun sujet tabou: »
« Moi non plus ! Mais je suis convaincue que ces questions n’ont pas à être débattues dans l’enseignement primaire, ni dans aucun cadre scolaire !
L’instruction civique : oui.
La politique : non. »

La dizaine de parents présents opinaient des yeux, de la tête ou du sourire.
A à peine répondu à mon bonsoir.

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Clotho, TELEPHONE

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- Maman, Caroline insiste pour avoir ton numéro de téléphone.
– Je t’ai déjà expliqué.
Papa travaille toute la journée avec le téléphone. C’est pour lui un outil de travail très utile, mais, il entend s’en passer dans sa vie privée. Nous ne l’avons donné qu’à notre famille, nos amis et aux directeurs de vos écoles pour le cas où vous seriez malades.
Si sa maman veut me parler, qu’elle lui dise qu’elle peut me voir tous les matins et tous les soirs à la porte de l’école.Si elle a un empêchement, je peux l’appeler.
– Alors, appelle-la !

Hochant la tête d’un air agacé, puis comprenant l’ennui de ma fillette harcelée depuis une semaine sur ce point, je me décidai à mettre les points sur les « i » ; puisque les dérobades polies n’avaient pas convaincu l’indiscrète demanderesse.

- Bonjour ! Madame Fabien ?
– Oui.
– Ma fille me dit que la vôtre lui réclame, sur votre demande, depuis plus d’une semaine, mon numéro de téléphone. Je ne le donne pas.
– Oh ! mais j’en aurais besoin !
– Qu’y-a-t-il ?
– Rien. Mais je peux en avoir besoin !
– C’est sans appel. Mon époux y est strictement opposé ; nous sommes d’ailleurs sur la liste rouge.
D’autre part, je ne crois pas que cela soit nécessaire. On peut me joindre deux fois par jour devant l’école.
– Il peut y avoir des affaires urgentes.
– Au cours des week-end ? Vous savez bien ce que l’on prétend partout :
« Il n’y a pas d’affaires urgentes, que des gens pressés »…

- Je voulais aussi vous dire…je vous ai inscrite sur nos listes de parents responsables.
– Oh mais je ne suis pas candidate ! J’ai pris d’autres engagements.

– Comment cela ?
– J’ai adhéré à une autre association de parents présente dans le collège fréquenté par un autre enfant.
Lorsque je ne connais pas un type d’action, que je décide de participer, j’essaie de m’informer de façon la plus complète et objective.
Tous les associations affirmant ne se préoccuper que des problèmes scolaires, je ne vois pas au nom de quoi je choisirais l’une plutôt que l’autre. Le but de l’engagement n’est ni politique, ni syndical…

De toute façon je ne cautionnerai jamais une organisation de parents d’élèves qui oeuvrerait pour un parti.
Je suis profondément convaincue que les études doivent de poursuivre dans une zone dépourvue de tous clivages idéologies…
J’envoie mes enfants à l’école pour qu’ils acquièrent des outils interlectuels, culturels, dans la plus indispensable tolérance.
Préservons cet espace où toutes croyances religieuses, sociales, culturelles…puissent vivre en harmonie…faire connaissance sans préjugés…

– C’est bizarre comme attitude !
C’est la première fois que j’entends dire qu’un parent s’est inscrit à deux associations !
– Seriez-vous choquée si je m’inscrivais au club de judo de ma cité et à la piscine de votre ville ?
Maintenant, si vous préférez que je me retire de votre association, je n’y vois aucun inconvénient.
– Oh non ! Mais vous êtes…Bonne journée Madame.
– Bonne journée Madame Fabien.

Reposant délicatement le combiné je fronçai les sourcils, perplexe, mal à l’aise…
Puis soudain je pris une décision. Je tiendrai un petit carnet sur mes relations avec les associations.

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Clotho, EXCUSES

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Clotho, EXCUSES dans ROMAN

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Principalement, jusqu’à cette année je travaillais et rentrais à 20h au foyer ;
secondairement, je n’habitais pas en face ou à proximité de cette école de quartier adjacente à une cité…
(tout en répugnant de rouler 30km en pleine nature , seule, la nuit).

Les rapports d’activité et financier marmonnés dans la quasi-indifférence, les responsables sollicitèrent des participations pour les différentes corvées, manifestations ou réunions prévues.

Devant l’absence de volontaire,
j’acceptai de faire de cette année-là dix mois de BA
en prenant en charge le secrétariat
et la représentation au comité départemental de coordination.

Soulagée la titulaire du poste me remit une vieille pochette.

- Vous n’aurez qu’à remettre « au propre » mes notes sur la réunion ; effectif total, par classe, composition du bureau et des commissions et à adresser les convocations à chaque réunion trimestrielle.
En fait vous écrirez, sur ces mémos pré-imprimés, la date, le nom du destinataire et mettrez sous enveloppe avant de les donner au directeur qui les fera distribuer aux enfants dans chaque classe.

Vers 11h30 la réunion s’acheva
sans que fut prise en compte la seule timide observation faite par un parent signalant que depuis des années peu de personnes participaient au loto, et que pour rassembler des fonds utiles aux activités para-scolaires il faudrait peut-être innover.

Le loto était ce que ce président savait le mieux organiser,
il reproposa donc ce moyen pour remplir la caisse
en indiquant qu’il redemanderait des subventions à la Mairie.

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Clotho, BRUME

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Clotho,  BRUME dans ROMAN

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Je n’aime pas conduire de nuit l’hiver.
Une brume gênante voile route et environnement, limitant la vitesse et créant une atmosphère surréaliste.
Arrivée en avance je commençais à trouver l’habitacle bien frais.
Les rues étaient sombres et désertes, une pluie fine dépoussiérait les faibles lampadaires clairsemés.

Un bruit de pas.
Non la personne n’entrait pas.
Que l’attente était longue ! J’allumai le plafonnier : Il était 20h25. Pas un chat, ni un chien dehors…Au loin une lueur parvint. Enfin une classe s’éclaira.
20h30, toujours aucun arrivant…

Je décidai de quitter ma glacière, fermai à clé la portière et me dirigeait vers l’entrée. Mes talons résonnaient sur le trottoir désert, le portail grinça bruyamment.
La cour traversée je butai sur la porte close.

Il était au moins 8h45.
J’allais repartir quand le hall s’éclaira, le directeur apparut et ouvrit.
Sans s’excuser il m’indiqua le chemin de la classe retenue pour la réunion en m’informant qu’en général ces réunions ne commençaient réellement qu’à 9 heure.
Presque quarante minutes après l’heure de la convocation une dizaine de parents étaient rassemblés (y compris le directeur et une institutrice, le président et la trésorière de l’association).

J’étais surprise…la moyenne était d’un parent par classe !
Bien sûr, j’y assistais pour la première fois, mais j’avais des excuses.

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Clotho, CASSETTE

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Clotho, CASSETTE dans ROMAN

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16h 15. Vite garée je mis une cassette et examinai la cour.
Quelques temps après, à tour de rôle, les responsables des classes sortirent tamponner l’éponge crayeuse contre le tronc du châtaignier le plus proche du hall d’entrée.
Comme presque tous les jours j’étais la première maman à attendre.
C’est souvent ainsi pensai-je, lorsqu’on habite à l’extérieur…On prend une marge de sécurité en prévision de tous les imprévus qui pourraient survenir sur les 15km séparant le domicile de l’école…
Pour patienter je mis la cassette de Sardou actuellement prisée par les enfants.

« J’ai fait les deux écoles,
et j’ai tout oublié
La nuit des carmagnoles la fin des Assemblées
Les dieux de l’Acropole et les saints baptisés
J’étais des deux écoles et ça n’a rien changé
Dans le Lot-et-Garonne
On bouffait du curé
On priait la Madone
Le dimanche en Vendée
Des cailloux de Provence
Aux châteaux d’Aquitaine
On chantait la Durance
On pleurait la Lorraine
Dans le Rhône et l’Essonne
On chassait les abbés
On plantait en Argonne
Des croix de Saint-André
Des sommets du Jura
Aux jardins de Touraine
On pleurait la Savoie
On chantait la Lorraine

Je veux que mes enfants s’instruisent à mon école
S’ils ressemblent à quelqu’un autant que ce soit moi
Après ils s’en iront adorer leurs idoles… »

Crr! crr ! crr !

Eteignant l’auto-radio je sortis à la rencontre de l’écolière.
– Maman ! maman ! maman !
– Bonsoir ma chérie ; ça va ?
– Oh oui ! J’ai fini la première ! J’ai beaucoup travaillé tu sais ; Michael a été puni ; il a tiré les cheveux de Nathalie pendant la récré. Elle est tombée. Elle a beaucoup pleuré !
- Dépêche-toi ma puce, il faut aller chercher tes frères au collège.

Les emboutiellages à la sortie des écoles primaires : un vrai poème !
Se faufiler entre les  véhicules des parents retardataires qui se plantent n’importe où, surveiller les enfants étourdis qui traversent sans regarder ou changent brusquement de direction en courant ; accélérer un court instant dans le trou miraculeux afin de se dégager…Dernier passage clouté.
Enfin sortie de la ruche bruyante !

- Maman j’ai un papier pour toi ; c’est la maîtresse qui me l’a donné.
- Je conduis Magali, je dois rester très attentive à la circulation, tu me le donneras à la maison ou lorsque nous serons arrếtées sur le parking du collège.
Encore un feu rouge !

Une heure plus tard, les enfants attelés à leurs exercices, j’entrepris de lire la note de l’école avant de préparer le dîner :
« L’association des parents d’élèves de l’école vous invite à l’assemblée générale qui aura lieu vendredi prochain à 20h30 à l’école. »

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Clotho, DRING !

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Clotho, DRING ! dans ROMAN

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Dring ! dring ! dring !

- Bonjour !
– Bonjour, Madame Giniez ?
– Oui.
– Je suis madame Corot.
– Bonjour madame, mais comment avez-vous eu mon numéro de téléphone ? Nous sommes sur la liste rouge…
– Par le principal du collège. Nous avons essayé de vous joindre hier ; puis de venir vous voir ; mais nous n’avons pas trouvé votre maison.
– Pardon, mais nous ne mélangeons pas vie privée et nos professions ou activités diverses. C’est à quel sujet ?
– Je suis la responsable de l’Orga. Vous avez offert vos services sur le bulletin d’adhésion distribué lors de la rentrée scolaire ; j’aurais besoin de votre signature pour composer la liste de nos représentants aux différents conseils, c’est-à-dire de classe et d’administration.
– Aucun problème. Je dois aller à la bibliothèque municipale mercredi prochain. A quelle heure voulez-vous que nous nous retrouvions à l’entrée ?
– En début d’après-midi si possible, j’amène mon fils à la piscine. Disons 14heures. Je peux déchirer votre numéro de téléphone si vous le désirez.
– A la semaine prochaine. Je serai vêtue d’un tailleur marine, en compagnie d’un garçonnet de 12 ans et tiendrai à la main « La bêtise » de Glucksmann. Pour le numéro…ne le donnez pas.
- Merci bien !
– Il n’y a pas de quoi, bonne fin de journée !

- Merde ! Mes merveilles !

Dans la cuisine du haut de ses sept ans les yeux réprobateurs de Magali suivaient la danse macabre des charbons de bois malodorants.

- Ne t’inquiètes pas ma chérie, nous allons vite jeter ces crottes. Il nous reste plus des 3/4 de la pâte, nous aurons tout de même une belle montagne sucrée pour le dessert !

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RETRAITE

La pente fut montée
Le plateau parcouru
La descente est arrivée
Un bilan aujourd'hui ?

"Ah si jeunesse savait !
Ah si vieillesse pouvait..."


EMMA-Anne

Auteur :

emmareves

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